Profitant d’une éclaircie, Adrien se promenait dans la forêt en fin d’après-midi. Il avait plu toute la journée. Tout était humide. Les arbres laissaient encore tomber de grosses gouttes d’eau au moindre coup de vent.
En avançant doucement, Adrien aperçut devant lui une cabane toute brinquebalante, faite de planches, de branches, couverte d’une vieille toile cirée. Doucement, il s’approcha de cet abri improbable qui avait éveillé sa curiosité. Il souleva délicatement la bâche qui protégeait la porte bancale de cet abri de fortune. Discrètement, il entra. Tout était sombre. Il observa autour de lui et se hasarda à entrer dans cet espace inhospitalier. Ses yeux se sont lentement habitués à l’obscurité, découvrant ici une vieille chaise en plastique, là un cageot qui devait servir de table, à même le sol un vieux matelas où s’entassaient duvets, vieilles couettes et chiffons. Le mobilier était succinct et le confort, n’en parlons pas.
Adrien était gêné et tout ému d’avoir visité ce triste lieu et découvert l’intimité d’un pauvre hère. Il remit la bâche en place avec soin et repartit la tête basse, attristé en pensant au désarroi que partagent, hélas, trop d’humains.
Thérèse