Orage, de Patrice Koutchevsky.
Je contemple ce tableau, et j’y associe une histoire.
« Orage » – publié avec l’autorisation du peintre.
« Nous remontons, capitaine, nous sommes en surface. Je sors le périscope.
– Bon, nous voici hors d’affaire ; nous ne sommes pas loin des côtes africaines, j’espère qu’ici nous serons hors de portée de ces pirates, nom d’un chien de tonnerre de Brest.
Mais… Capitaine, notre bateau est bien… un sous-marin, dites-moi ?
– Évidemment, moussaillon !
– Alors, je n’ai pas la berlue, mais là je crois bien que j’ai perdu la raison : Deux animaux de la brousse à la mer ! À babord un éléphant, à tribord une antilope ! Regardez comment l’éléphant nage bien, et vite ! Oh, l’antilope … Non, les Dupondt, ne tentez rien, lâchez cette bouée ; elle est perdue, la malheureuse.
– Mais comment fait-il pour flotter, ce pachyderme ?
– Hé hé … La poussée d’Archimède, voyons !
La pauvre antilope, affolée, pensait y échapper, mais elle est affolée. Comme nous, elle est prise dans le tourbillon des combats, dépassée, submergée, c’est la fin, c’est notre fin. Que pouvons-nous nous y faire ?
– Rien, voyons, moussaillon ! récupérons Milou, et en plongée toute, vite ! »
Loïc R.