» Bien sûr, nous eûmes des orages … « 

Orage, de Patrice Koutchevsky.

Je contemple ce tableau, et j’y associe une histoire.

« Orage » – publié avec l’autorisation du peintre.

« Nous remontons, capitaine, nous sommes en surface. Je sors le périscope.
– Bon, nous voici hors d’affaire ; nous ne sommes pas loin des côtes africaines, j’espère qu’ici nous serons hors de portée de ces pirates, nom d’un chien de tonnerre de Brest.

Mais… Capitaine, notre bateau est bien… un sous-marin, dites-moi ?
– Évidemment, moussaillon !
– Alors, je n’ai pas la berlue, mais là je crois bien que j’ai perdu la raison : Deux animaux de la brousse à la mer ! À babord un éléphant, à tribord une antilope ! Regardez comment l’éléphant nage bien, et vite ! Oh, l’antilope … Non, les Dupondt, ne tentez rien, lâchez cette bouée ; elle est perdue, la malheureuse.
– Mais comment fait-il pour flotter, ce pachyderme ?
– Hé hé … La poussée d’Archimède, voyons !

La pauvre antilope, affolée, pensait y échapper, mais elle est affolée. Comme nous, elle est prise dans le tourbillon des combats, dépassée, submergée, c’est la fin, c’est notre fin. Que pouvons-nous nous y faire ?
– Rien, voyons, moussaillon ! récupérons Milou, et en plongée toute, vite ! »

Loïc R.

Acrostiche

Kraft, comme le papier sur lequel tu pourrais peindre

Or, c’est ce que tu as au bout des doigts

Unique est le mot qui te définit le mieux

Toujours prêt à prendre tes pinceaux

Couleurs, c’est ce que tu y mets avec ton coeur

Humeur, ce que l’on retrouve dans tes tableaux

Encore et encore , on en redemande encore

Vrai, sans détours et avec ton âme

Sous ses effets naturels, tu nous livre tes secrets

Kodak, l’appareil qui gardera en photo tes peintures

Yin et Yang, tu navigues entre les deux et je ne peux que te dire « continue ».

Inventer une histoire à partir d’un tableau de P. KOUTCHEVSKY. Tableau intitulé  » Parcours du jaune »

20180528_142256Fait divers dans le journal:  » Une horde de loups dans le désert ! »

Comment sont-ils arrivés là? Pourquoi? Depuis quand? Combien sont-ils? Autant de questions que se pose le journaliste. Moi aussi d’ailleurs! Car j’ai beau savoir que les loups se déplacent d’année en année, je ne suis pas sûre qu’ils puissent traverser les océans. Quoi que…. Faut-il encore savoir de quel désert il s’agit. Ceci dit, le brave journaliste nous a posé dans son papier une magnifique photo et ils sont bien là, ces loups, en chasse, agressifs et menaçants, nombreux, pourchassant je-ne-sais quelle proie, dans un beau désert de sable chaud et brûlant. Dans un fracas assourdissant, ils bondissent et crachent leur fureur dans cette immensité sans fin où liberté et cruauté se cotoient pour un juste équilibre dans ce monde peuplé de mystère.

Mais reste à prouver la véracité des faits! Info? Intox? Ou est-ce encore une de mes hallucinations?…

 

Inventer une histoire à partir d’un tableau de P. KOUTCHEVSKY.

Ce matin, avant même le lever du jour, je décidai de faire une longue promenade en montagne. Je me mis à l’épreuve du Grand Veymont et parti, équipée d’une bonne paire de chaussures, d’un sac à dos relativement léger  pour monter plus facilement et d’une tenue d’été dans la perspective d’une chaude et longue  journée ensoleillée.

A peine partie depuis une heure, je croisai d’autres randonneurs  qui me proposèrent de rejoindre leur groupe. Ce que j’acceptai, l’effort étant plus facile lorsqu’on est accompagné. Une petite heure encore et nous voilà devant un spectacle époustouflant de grandeur, d’espace, de montagnes à perte de vue. Un semblant de sommets enneigés que l’on pouvait presque toucher du doigt. Un calme, une tranquillité, une sérénité à contempler et respirer à plein poumons jusqu’à s’enivrer. Le temps d’observer et un membre du groupe dit alors: » Mmmm, il va falloir penser à redescendre, les nuages arrivent ». « Oh non! »fusa en choeur une réprobation générale. Personne ne souhaitait quitter ce lieu si magique en apparence. En effet, en quelques minutes, les nuages arrivèrent  pour engloutir tous les sommets, ne laissant paraître, par-ci, par-là, que quelques crêtes plus pointues. En quelques minutes, le paysage de carte postale  s’est transformé en une autre carte postale  non moins belle. L’aspect cotonneux des nuages s’est parfaitement mélangé au blanc de la neige ne laissant  apparaître que les quelques tâches brunes des pins encore verts. Nous reprîmes alors la descente dans cette douceur voilée et apaisante. Ne manquait que le hurlement des loups….

Tableau intitulé « Orage »20180528_140615