Un livre par Gwennili

Un livre rempli de mots, plein de mots.

Des mots connus, d’autres inconnus.

Des mots pensés, des mots rêvés.

Des mots écrits, des mots dits et non-dits.

Des mots d’ici, des mots d’ailleurs.

Des mots d’avant, des mots de maintenant,

Des mots d’après, des mots futurs.

Des mots permis, des mots interdits.

Des mots si beaux, des mots si laids.

Des mots courts, des mots longs.

Des mots vilains, des mots parfaits.

Des mots oubliés, des mots cachés.

Des mots méchants, des mots si doux.

Des mots divins, des mots sereins.

Des mots entendus et des sous-entendus.

Des mots qui font envie et des mots qui font peur.

des mots qui ne veulent rien dire.

Des mots qui racontent une histoire, l’histoire du grand voyage de la vie.

Oui, je veux y entrer dans ce grand livre,

Oui, moi aussi je vais l’écrire, je veux l’écrire,

Oui, moi aussi je trouverai les mots, mes mots.

 

Gwennili. fin octobre.

Lire, c’est aussi rêver

Petit bonhomme, haut comme trois pommes, te voilà au pied du livre, celui que tu écriras pour en faire tes mémoires, lorsque la vie aura tourner ses pages une à une.
Petit bonhomme, haut comme trois pommes, te voilà perplexe et t’interrogeant sur ce qui est déjà écrit à ton propos.
Tu ne dois pas savoir.
C’est interdit.
Mais ne lâche pas encore ton petit bateau, ne quitte pas tout de suite ton enfance, rêve encore les quelques pas à faire avant de sauter à pieds joints dans le grand livre de la vie.
Un souffle de vent façonnera pour toi chaque feuillet et tour à tour le soleil et les nuages écriront chaque ligne de ce précieux journal.
Petit bonhomme, haut comme trois pommes, lire c’est aussi rêver.

Hélène.

Lire, c’est aussi rêver …

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« Lire c’est aussi rêver », mais « rêver c’est aussi lire » … Lire dans le cœur de cet enfant le désir de prendre le large. Il a laissé ses repères derrière lui, ses parents, la maison, les frères et sœurs. Il étouffait.

Le petit bateau devient une charge, un boulet qu’il traîne, une dernière attache à son enfance.

Il a souvent entendu cette sentence : « L’enfant est un adulte en devenir ». Mais non ! Il est un enfant, point. Il verra bien, pour la suite. Il a encore beaucoup de temps, de réflexion, d’enrichissement, pour devenir… un « enfant adulte », peut-être ? Alors il plonge, abandonne son jouet entre les pages du gros livre, déjà devenu pour lui « le Livre de la Connaissance ».

Il n’aurait pas dû, pour entamer sa lecture, prendre une page au hasard, au milieu de l’ouvrage. Il n’y comprend rien, à peine la langue…

Une petite voix vient lui conseiller, du fond de la tranche : « Prends donc ce livre par le début, tu verras, cela ira tout seul ».

On lui avait parlé, à l’école, des « problèmes à tiroirs ». Il découvre alors que la sagesse, la maturité, la responsabilité, le pénètrent, et le surprennent avec délice.

Goulûment, il déchiffre tout, savamment sans doute mais il ne le sait pas. Tout est facile, tout coule de source, chaque question trouve sa réponse dans la page précédente. Tout est enfantin.

« enfantin » : pourquoi ?

Repu, il s’est allongé entre deux pages; Il entre en rêve et relit en pensée toutes les merveilles qu’il vient de rencontrer.

Alors la petite voix revient, qui lui souffle : « Tu possèdes  maintenant les outils et les armes pour naviguer tout seul sur les vagues de la vie »

Il a repris son bateau, qui l’a mené au milieu d’un océan. Le livre s’est grand-ouvert sur la plage, et lui a fait de grands gestes d’adieu.

Début d’automne.

Des mots … : « soleil – lune – étoile – nuage – pluie. »

Une ambiance, un thème d’écriture …

Début d’automne.

J’ai marché, bougé, je me suis activé toute la journée, puis me suis arraché à l’agitation des courses effrénées. A présent les étoiles apparaissent, jouent à cache-cache avec les nuages menaçants. La lune va devoir batailler pour luire cette nuit, mais elle sait que brille, en cette soirée, le plus beau des soleils : l’ami personnel qui m’accompagne toujours dans un coin de la tête, surtout quand tout n’est que pluie, quand tout est noir.

Un exercice de style (à la manière de Raymond Queneau)

Sur un quai de gare une jeune femme rencontre un homme, se dirige vers une vitre. Elle entre dans la boulangerie.

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Sur un quai de la gare Montparnasse, ou bien est-ce sur le tarmac de l’aéroport Charles de Gaulle, une jeune femme, mais non, un vieux punk d’environ trente cinq ans, mais non vingt cinq, se dirige vers le tramway en tirant sur la laisse de son chiwawa.

Mais non, c’est un doberman, et le punk est resté accroupi, une gamelle à ses pieds (mais est-ce une gamelle ou une cocotte-minute, ou une poêle ?). Dans son regard se reflètent ses voyages intérieurs, tandis que sa main gauche il maintient un violon sur son cou pendant qu’il gratte une guitare de la main droite.

Mais non, il s’active, se lève, se dirige vers la vitre d’un distributeur de friandises, qu’en rêve il dévore gloutonnement.

Mais non, il n’aime pas ça. Il s’accroupit à nouveau, ou plutôt s’allonge sur le banc qui longe le mur de la station sur toute sa longueur.

Mais non, voyons, un peu de rigueur que diable, il monte sur le petit train à bagages qui le mène vers le Boeing 747, vers Paris, ou bien est-ce Fouesnant, ou la Pointe du Raz, il ne sait plus, ne sait plus rien.

Mais non, mais si, tout lui revient : Elle s’éveille, assise sur son sac à dos.

A-t’elle composté son billet ? Mais non !

Loïc

discours politique après une proposition de Gérard.

-Merci de me poser cette question qui impacte beaucoup le trafic maritime mondial, je vais vous répondre…

– merci Mr le Sénateur mais…

-donc  Gibraltar est un détroit essentiel à la géopolitique , les 2 autres Panama et le canal de Suez le sont à des degrés beaucoup moins importants, Gibraltar est une porte ouverte pour l’Afrique et le Moyen-O..

-justement monsieur le Sénateur vous faites partie de la Commission européenne sécurité, droits de l’homme..

– vous avez raison de le faire remarquer, nous nous efforçons d’agir entoute humanité.-

  • mr le Sénateur cette émission est ouverte au public , voici la première question
  • auditeur :  » humanité? non mais de qui se moque-t-on? combien de milliers de noyés en tentant de fuir des Etats livrés à toutes les exactions ..
    Certes Mais l’Europe se défausse,en outre  on e peut accueillir toute la misère du monde.
  • Brouhaha, cris, postes qui s’ouvrent, des manifestants envahissent le plateau; le Sénateur est exfiltré par la sécurité… les lumières s’éteignent et un dessin animé est projeté.

Françoise

Gare au train

Dans l’esprit des « Exercices de styles », de Raymond Queneau …

Sur un quai de gare, une jeune femme rencontre un homme qui lui jette un regard, puis elle entre dans la boulangerie.

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Sur un quai de gare

Gare, gare, gare au train

Prends garde à toi

Une jeune femme

J’te l’avais bien dit

Toutes sont des pièges

Gare aux appâts

Elle rencontre un homme

Elle l’a cherché

Il l’a cherchée

C’est le destin

Ils le voulaient bien

Elle lui jette un regard

Enflammé le fond des yeux

Piégé le p’tit riquiqui

Elle entre dans la boulangerie

Et commande une couronne

C’est ce soir qu’elle se marie

Loïc

 

Sauriez-vous résoudre cette énigme ?

« Si Gibraltar est un détroit, qui sont les deux autres ? « 

telle est la question posée et les réponses arriveront sous forme de jeux de mots : 

– Si mon verre est plein, est-ce que je me plains ?
– Si le gazon est vert, où sont les vers ?
– Si je mange des noix, est-ce que je me noie ?
– Si je trouve des pins, les couperais-je en pain ?
– Si je marche dans la rue, est-ce que je rue ?
– Si j’ouvre la bouche, est-ce que je parle à Bush ?
– Si j’ai un grand nez, suis-je bien née ?
– Si je bois du vin, je compte jusqu’à vingt.
– Est-ce que je peux mettre les coings dans un coin ?

Maryse.