Non, non, ce nest pas un jardin comme les autres… ici pas de géométrie à la française, dès le portail rouge ouvert, je suis captivée par le Boudda aux fins plis sculptés sur l’épaule, je remarque l’emplacement du troisième oeil sur le front. Sérénité.
La rue est loin.
Je n’entends plus que les chants d’oiseaux et le ruissellement des cascades. Un gentil chien noir et fauve se plante devant moi: » Bonjour » , il m’accompagne, s’arrête devant les trésors du lieu.
Les nénuphars m’emmènent en Asie, les bonzaïs tortueux aussi.
Le chemin de gravillons fins ira longer le talus qui a disparu au profit des topiaires taillés en mammelons.
La rue est loin.
Un séquoia à l’écorce rougeâtre et molle m’attire, je m’assieds à son pied , son tronc me donne de l’énergie, je me sens bien. Quel âge a-t-il? Je rêve … il vivra plusieurs siècles… qui l’admirera et en retirera de l’énergie et de la paix?
Je me sens bien. De là où je suis je vois des formes vertes arrondies avec un érable acajou de temps en temps pour faire chanter tous ces camaieux de verts et architecturer le jardin.
La rue est loin.
Un havre de paix, un ermitage, une thébaïde voilà c’est le jardin de Mr et Mme Martin, une oasis dans une nature maitrisée. Les carpes koï tournent, l’esturgeon monte en surface, fait demi-tour en claquant sa queue.
La rue est loin.
Ici c’est un lieu de paix , les soucis s’éloignent, les sourires renaissent.
merci de cette beauté.
Françoise R’
j
L'écume des mots 