Dialogue dans les embouteillages

Dialogue dans les embouteillages

– Mais qu’est-ce qu’elle fait celle-là?!

– Ben je voudrais bien m’insérer! Et je suis pressée, je reprends le travail en cette terrible journée…

– Faut pas t’gêner surtout! Tout le monde aimerait bien que le trafic soit plus fluide!

– C’est le retour à la routine du quotidien… Vertigineux!

– C’est à l’intérieur de toi que ça bloque en fait! Il te faut renouer avec les lutins du quotidien, pour ramener de la gaîté et de la fluidité dans le coeur de tes pensées…

– Oui, tu as raison, un lutin vient de me glisser au creux de l’oreille un poème merveille, et me voilà tout zen!

– Passez, après vous, je vous en prie, pas de chichi! Vive le talent serein des lutins du quotidien!

Les lettres en coin…

Texte écrit par Monique R.

Les lettres en coin : miniature, maison, maudite,suave, famille, four à pains, fleurs, élémentaire, école.

Cette famille qui habitait une maison près de l’école élémentaire, faisait du pain dans un four à pains.

Le matin, les écoliers qui passaient devant le four saluaient le boulanger et sa fille, petite poupée miniature. Elle fabriquait des bouquets de fleurs séchées, au parfum suave.

La maudite grand’mère empêchait les écoliers de parler à sa petite fille.

Monique R.

Souvenirs d’enfance: les odeurs et les bruits

Texte écrit par Monique R.

L’odeur des châtaignes grillées sur les plaques en fonte de la cuisinière.

L’odeur des confitures d’abricots du jardin.

L’odeur des moules marinières.

L’odeur des crêpes dorées et des beignets aux pommes !!!

Cette odeur fade et indéfinissable de la craie mêlée à la poussière du plancher.

L’odeur aigrelette de l’encre violette au fond des encriers de porcelaine.

L’odeur des tabliers neufs de la rentrée.

Le bruit de la roue du vélo que mon père réparait dans la cour : il vérifiait le pédalier, la chaîne brillante de graisse, et lorsqu’il avait nettoyé rayon après rayon, il faisait tourner la roue : un petit bruit chantant que l’on n’oublie pas et qui nous prévenait que la prochaine sortie à vélo n’était pas loin.

Le bruit de la brouette dans l’allée du jardin quand on ramassait les feuilles mortes.

Le bruit du marteau sur les pièces de menuiserie que mon père assemblait.

Monique R.

Le jeu des quatre coins

Mots imposés: bravo, bonheur, bisou, betterave, Simone, satisfait, super, sanitaire, réussis, réunion, tais toi, tartine, utilement, urgence, Ulysse, ustensile.

Bravo Simone! Super tes betteraves! Je suis satisfait tu les as bien réussis et en plus sans ustensile. je comprends que c’est le bonheur pour toi, viens, je te fais un bisou. Ta prochaine réunion, ce n’est pas la peine de la faire en urgence, ne te prend pas pour Ulysse tout de même! Tais toi! En attendant donne moi une tartine, ce sera une épreuve sanitaire.

Gérard

Miaulements de mes chats affamés

Ah! Les chats! Jamais contents! Toujours prêts à avaler un reste de poulet ou laper du lait dans leur bol respectif. Il fallait les voir impatients, miaulant à qui mieux mieux, la queue droite, parfois debout sur leur pattes arrières, réclamer désespérément ce que de toute façon, chacun allait recevoir de façon équitable. Il ne pouvait y avoir de jaloux et pourtant chacun trouvait que l’autre avait reçu plus que lui et mes récriminations à leur égard ne servait à rien, ils recommençaient de la même façon la fois suivante. Attention! Il ne fait pas toucher à mes chats!

Gérard

Souvenirs d’enfance

Le moteur chaud de la mobylette de mon père

Quand mon père arrivait sur ma mobylette bleue, il la posait près de la porte d’entrée de la maison, tout près de nos jeux d’enfants, quand on jouait dans la cour. Dans les moments de pose entre le jeu de ballon ou de l’habillement de la poupée de ma sœur, j’entendais le tac, tac, tac du moteur surchauffé qui refroidissement lentement, dans une odeur d’huile brulée. Cette odeur d’essence, d’huile est associée automatiquement à la vision de la mobylette bleue avec sa sacoche en cuir, adossée au mur de la maison, après sa chevauchée infernale.

Gérard

Jeu des 4 coins

Les mots imposés étaient : dormir, doryphore, maman, merci, misère, miam-miam, parfum, purée, panique, far aux pruneaux, farine, Falbala, fini.

Un peu de farine et un

Far aux pruneaux

Miam-miam,

Maman merci !

Falbala préparait le diner

sans panique

une purée parfumée

Quand elle poussa un cri

Misère, c’est pas fini

Un doryphore dans la soupe !

Hélène

Les mots choisis…

Miche, moche, maquereau, majeur. Elan, encore, évidemment .Fraise, fidèle, fumé.

fusil. Radio, ridicule, rotie, raté.

Voilà Miche et son chien Fidèle qui partent à la chasse. Miche, le fusil sur l’épaule évidemment, a préparé son casse croûte: du maquereau fumé et pour son chien Fidèle, ce sera encore du rôti et comme dessert des fraises de son jardin.

Le majeur en l’air pour voir d’où vient le vent, il aperçoit un élan, une vieille bête assez moche et ridicule avec ses bois en piteux état.

Miche épaule son fusil, tire, et le rate.

Dans sa radio portative, il entend ses copains, planqués un peu plus loin, qui se moquent de lui.

Maryse B.

Souvenirs d’enfance .

Le crissement du papier d’emballage.

Noël approchait et il y avait de l’effervescence à la maison. On ressortait les décorations de l’année dernière, on allait voir les nouveaux jouets au Bazar de l’Hôtel de ville et pendant que je me précipitais vers les nouvelles poupées, ma mère achetait le nouveau papier cadeau.

Ce n’est que lorsque j’étais dans ma chambre et faisait semblant de dormir, qu’elle coupait le papier brillant qui crissait sous les ciseaux.

C’était important pour elle de faire de jolis emballages, même si je connaissais le contenu : des habits tricotés par elle pour la poupée reçue en cadeau l’année d’avant.

Maryse B.